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 L'homme qui avait plein de sous dans sa poche - Peau D'ours

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Invité
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L'homme qui avait plein de sous dans sa poche - Peau D'ours Empty
MessageSujet: L'homme qui avait plein de sous dans sa poche - Peau D'ours   L'homme qui avait plein de sous dans sa poche - Peau D'ours Icon_minitimeMar 1 Déc - 1:36

Il
y était une fois un jeune gaillard qui s'était engagé dans l'armée et
qui s'y comporta vaillamment ; il était toujours le premier à l'assaut
quand les autres hésitaient sous les balles.



Tant
que dura la guerre, tout alla bien pour lui ; mais une fois la paix
conclue, il reçut son congé et s'entendit signifier par son capitaine
d'aller où bon lui semblerait.







Ses parents étaient morts : il était sans foyer.



Alors il se rendit auprès de ses frères, auxquels il demanda de l'héberger jusqu'à la prochaine guerre.
- Que veux-tu que nous fassions de toi ici ? lui répondirent les frères, qui avaient le cœur sec et dur.



Tu ne peux nous être utile en rien, et tu n'as qu'à veiller toi-même à te tirer d'affaire.



Nous ne pouvons pas t'aider.



N'ayant à lui rien d'autre que son fusil, le soldat se le mit à l'épaule et s'en alla par le vaste monde.







Arrivé
dans une grande plaine où il n'y avait qu'un seul bouquet d'arbres, il
s'y achemina et s'y laissa tomber tristement à l'ombre, songeant à son
misérable destin :




« Sans argent, sans métier, que puis-je devenir ? se disait-il. Je ne
sais que combattre, et maintenant que la paix est conclue, ils n'ont
plus besoin de moi. Hélas je vois qu'il faut crever de faim ! »




Entendant tout à coup un bruissement derrière lui, il se retourna et
vit un inconnu planté là, tout habillé de vert, l'air cossu, mais avec
un pied de cheval du plus affreux effet.
- Je sais déjà ce qu'il te manque, déclara l'homme. L'argent et le
confort : tu en auras autant que tu voudras et pourras en vouloir ;
mais il me faut, avant, savoir si tu n'es pas poltron, car je ne tiens
pas à gâcher mon or.
- Peureux et soldat, cela ne va pas ensemble, répondit-il. Tu n'as qu'à me mettre à l'épreuve.
- Parfait, dit l'homme : retourne-toi !




Le soldat regarda et vit un ours de grosse taille qui arrivait sur lui en grognant furieusement.



- Holà ! s'exclama le soldat, je vais te passer ton envie de grogner en te chatouillant un peu le nez à ma manière !




Épaulant et tirant, il toucha l'ours en plein museau et l'abattit au sol, où il resta sans bouger.
- Il est clair que tu ne manques pas de courage, dit l'homme inconnu ; mais il y a encore une condition à remplir.
- Tant qu'elle ne nuira pas à mon salut éternel, dit le soldat, qui
avait bien compris à qui il avait affaire, je n'ai rien contre.
- Tu en jugeras par toi-même, rétorqua l'homme vert. Au long des sept
années qui viennent, tu dois ne pas te laver, ne pas te peigner les
chevaux ou la barbe, ne pas te couper les ongles et ne dire aucune
patenôtre ; et puis le costume et le manteau que je vais te donner, tu
devras les porter tout le temps. Si tu meurs dans le cours de ces sept
années, tu es à moi ; si tu restes en vie, par contre, tu seras libre
et riche jusqu'à la fin de tes jours.




Le soldat repensa à sa grande misère actuelle, et comme il ne craignait
pas la mort, lui qui s'y était exposé si souvent, il décida de prendre
le risque cette fois encore et accepta la proposition.



Le Diable enleva son habit vert pour le lui donner.
- Tant que tu porteras cet habit, lui dit-il, tu auras de l'or en poche, même si tu le dépenses à pleines mains.
Ensuite, il prit la peau de l'ours, qu'il dépouilla en un tournemain, et il la lui remit.
- Ce sera ton manteau et ton lit, lui dit-il. Tu ne dois pas dormir
autrement, ni te couvrir avec autre chose. Mais ce costume te vaudra
d'être appelé partout Peau-d'Ours.



Ces mots dits, le Diable avait disparu.







Le
soldat revêtit l'habit vert et mit aussitôt la main à la poche :
c'était exact, l'or y était. Il se jeta ensuite la peau d'ours sur le
dos et partit dans le vaste monde, où il ne se priva pas de rien de ce
qui pouvait lui faire plaisir, et que lui procurait l'argent. Et je
vous prie de croire qu'il s'en donna à coeur joie : tant que cela lui
faisait du bien à lui et du mal à sa bourse, il pouvait y aller !




Pendant
la première année, ce fut encore supportable, mais déjà la seconde
année, il avait l'air d'un monstre : ses cheveux lui retombaient jusque
sur la figure, la cachaient à moitié ; sa barbe ressemblait à du feutre
rugueux ; ses ongles étaient comme des griffes de rapace ; quant à la
peau de sa figure, elle portait une telle couche de crasse, que si l'on
y avait semé de l'herbe elle y aurait poussé !



Les
gens fuyaient à sa vue : mais comme il donnait partout de l'argent aux
pauvres, en leur demandant de prier pour lui, et comme aussi il payait
tout fort largement, il arrivait encore à se faire héberger partout.







Au
bout de quatre ans, par contre, il vint un jour dans une auberge où
l’hôtelier lui refusa l'entrée et ne voulut même pas le laisser coucher
dans l'écurie, de peur d'en rendre ses chevaux ombrageux.



Mais
après que Peau-d'Ours eut mis la main à la poche pour la sortir pleine
de ducats, l'aubergiste se laissa convaincre et lui donna une chambre
sur l'arrière-cour, à la condition expresse, toutefois, qu'il ne se
montrerait à personne, afin de ne pas ruiner la réputation de la maison.




Seul
dans sa chambre, le soir, Peau-d'Ours était en train de souhaiter de
tout son coeur que finissent les sept années, quand il entendit qu'on
gémissait et pleurait tout haut dans une chambre voisine. N'écoutant
que son bon coeur, il alla en ouvrir la porte et vit un vieillard qui
se tordait les mains de désespoir et qui pleurait à grands sanglots.



Peau-d'Ours
voulut s'avancer vers lui, mais dès qu'il l'aperçut, le vieil homme fut
pris d'épouvante et voulut fuir. En entendant pourtant une voix
humaine, il s'apaisa un petit peu.
Peau-d’Ours, à force de paroles
amicales, réussit à obtenir qu'il lui découvrît la cause de son grand
chagrin. Ses moyens avaient fondu petit à petit, lui-même et ses filles
en étaient réduits à mourir de faim désormais, car il était si pauvre
qu'il n'avait même plus de quoi payer son auberge et il devrait aller
en prison !
- Si ce sont là vos seuls soucis, répondit Peau-d'Ours, vous pouvez
vous tranquilliser de l'argent, j'en ai plus qu'il n'en faut.




Il fit venir l'aubergiste pour lui régler sa note, et il glissa encore
une bourse pleine d'or dans la poche du malheureux. Débarrassé de ses
soucis, le vieil homme ne savait plus comment remercier son bienfaiteur.
- Venez avec moi, lui dit-il. Mes
filles sont des merveilles de beauté, et vous en prendrez une comme
épouse : quand elle saura ce que vous avez fait pour moi, elle ne
voudra pas refuser. Il est vrai que vous avez bien l'air un peu
étrange, mais elle aura tôt fait de vous arranger convenablement !




Peau-d'Ours, enchanté de cette offre, suivit le vieillard jusque chez
lui. Mais la fille aînée, en le voyant, fut frappée d'une telle terreur
qu'elle poussa un cri et se sauva. La deuxième, elle, était restée et
elle l'examina de la tête aux pieds avant de dire :
- Comment prendrais-je pour mari un être qui n'a pas figure humaine ?
J'aime encore mieux l'ours rasé qu'on nous a montré un jour, déguisé en
homme, il portait au moins une veste de hussard et des gants blancs !
Quand il n'y a que la laideur, on peut encore, à la rigueur, arriver à
s'y habituer...
- Mon cher père, dit alors la cadette, il faut qu'il soit brave homme
pour vous avoir secouru comme il l'a fait dans votre grande détresse et
puisque vous lui avez promis une fiancée en retour, votre parole doit
être honorée.




Dommage
que la crasse et le poil eussent couvert entièrement la figure de
Peau-d'Ours, car sans cela, on eût vu s'illuminer ses traits de la
grande joie que ces paroles lui avaient mise au cœur et tout l'amour
dont il débordait !



Il
tira la bague qu'il avait à son doigt et la brisa en deux pour en
donner la moitié à sa fiancée et garder l'autre pour lui. Celle qu'il
garda portait gravé le nom de sa fiancée et celle de sa fiancée était
gravée de son nom à lui. Quand il eut écrit les deux noms et tendu à sa
fiancée la demi-bague, qu'il lui recommanda de bien garder, il prit
congé et s'en alla en lui disant :
- Tu dois m'attendre encore trois
ans, pendant lesquels je dois poursuivre mon errance à travers le
monde. Si je reviens alors nous célébrerons notre mariage, si je ne
reviens pas, c'est que je serai mort et donc tu seras libre. Mais prie
Dieu qu’il me garde la vie !




La pauvre fiancée s'habilla de noir et les larmes lui venaient aux yeux
quand elle pensait à son fiancé alors que ses deux sœurs lui
décochaient les moqueries les plus cruelles :



- Fais attention ! lui disait l'aînée, quand tu lui donneras ta main, il va te la broyer dans sa patte d'ours !



Et la seconde sœur renchérissait :



- Prends garde ! les ours aiment les douceurs, si tu lui plais, il va te dévorer !







L'aînée reprenait :



-
Si tu ne veux pas qu'il se mette à grogner, ton animal, il te faudra
lui faire ses quatre volontés et bien lui obéir en toutes choses !



Puis l'autre sœur ajoutait :



-N'empêche que la noce sera joyeuse : les ours savent très bien danser !




La fiancée les écoutait dire sans leur répondre, ne se laissant pas du tout entamer.



Peau-d'Ours,
pendant ce temps, poursuivait ses pérégrinations et s'en allait de
place en place, sans oublier de faire le bien aussi souvent qu’il en
trouvait l'occasion, donnant généreusement aux pauvres et attendant
beaucoup de leurs prières.







Puis
à la fin des fins, lorsque fut arrivé le dernier jour des sept années,
il était revenu dans la grande plaine et s'était assis sous le bouquet
d'arbres. Bientôt il entendit comme un soupir du vent, et le Diable se
tint devant lui, l'observant d'un air déçu puis il lui lança ses
vieilles hardes et réclama son habit vert.




- Pas si vite ! dit le soldat. Avant que nous arrivions là, il faut
encore que tu me fasses ma toilette et que je redevienne propre !







Bon
gré, mal gré, le Diable dut s'exécuter, apporter de l'eau, laver et
nettoyer l'ours encrotté, lisser sa barbe, peigner ses cheveux, tailler
ses ongles, bref lui rendre son air de vaillant guerrier revenant de la
guerre et à la vérité, le soldat se retrouva beaucoup mieux qu'il ne
l'était sept ans plus tôt.




Lorsque
tout fut heureusement terminé et que le Diable fut parti, celui qui
avait été l'horrible Peau-d'Ours se sentit le cœur léger et tout joyeux.



Il
se rendit à la ville, s'acheta un magnifique habit de velours, prit
place dans un carrosse attelé de quatre chevaux blancs et se fit
conduire à la demeure de sa fiancée.



Personne
ne l'y reconnut, et le vieux père le prit pour un officier libéré de
l'armée. Il l'introduisit dans la pièce où se tenaient ses filles. Les
deux aînées s'empressèrent autour de lui, le firent asseoir entre
elles, lui servirent du vin et tout ce qu'il y avait de meilleur à
offrir, car elles se disaient l'une et l'autre, en secret, qu'elles
n'avaient jamais vu de plus bel homme.



Sa
fiancée, pendant ce temps, se trouvait assise en face, les yeux baissés
dans son vêtement de deuil, sans prononcer une parole. Lorsque le
visiteur finit par demander au vieux père s'il consentait à lui donner
sa fille en mariage, les deux aînées ne firent qu'un saut jusqu'à leur
chambre pour s'y parer et revenir dans leurs plus beaux atours: aucune
des deux ne doutait, en effet, d'être la préférée.



Mais
l'inconnu, dès qu'il fut seul avec sa fiancée, prit la demi-bague qu'il
gardait dans sa poche et la fit tomber dans une coupe de vin, qu'il
poussa vers elle de l'autre côté de la table. Elle n'avait pas vu son
geste, mais lorsqu'elle eut vidé la coupe et trouvé l'anneau brisé dans
le fond, elle tressaillit en rougissant.







A
son tour, elle prit le fragment qu'elle avait en sautoir à son cou,
l'appliqua contre l'autre et constata qu'ils s'adaptaient parfaitement.
- Oui, c'est moi, lui dit-il, le fiancé que tu as connu dans sa peau
d'ours et qui, grâce à Dieu, a retrouvé son air humain et sa netteté
sans souillure !




Tout en parlant, il s'était levé pour aller à elle, la prendre dans ses bras et lui donner le premier baiser de son grand amour.



Les
deux soeurs, en grande toilette, firent leur entrée à ce moment et
quand elles virent que le beau cavalier avait choisi leur cadette,
elles n'en crurent pas leurs yeux.




Mais
lorsqu'elles apprirent que ce bel homme n'était autre que Peau-d'Ours,
le tant méprisé, elles furent prises d'une rage folle et s'enfuirent en
courant vers la mort : l'une se noya en se jetant dans le puits,
l'autre se pendit à la branche d'un arbre.




Le même soir, on frappa à la porte, le fiancé alla ouvrir : c'était le Diable Vert, serré dans son habit, qui déclara
- Eh bien, tu vois ! À la place de la tienne, ce sont deux âmes que j'ai eues !











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